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2018/05/08

タヒチと仏領ポリネシアのホットでディープな世界

1. タヒチとポリネシア

我々はどこから来たのか 我々は何者か?« D'où venons-nous? Que sommes-nous? »


タヒチの場所

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タヒチ語 / Tahitien


Le classement des langues par famille de la langue tahitienne permet d’imaginer le voyage qui conduisit à travers les siècles les ancêtres des Polynésiens de l’île de Taïwan jusqu’aux Îles de la Société. Le tahitien fait en effet partie des langues austronésiennes parlées à Madagascar, en Asie du Sud-Est et dans l’océan Pacifique. L’origine probable du proto-austronésien, ancêtre commun à toutes les langues de cette famille, est l’île de Taïwan. Cette famille se divise en deux branches, l’une comprenant les langues formosanes contemporaines parlées par les autochtones de Taïwan, l’autre, dite malayo-polynésienne, comprenant les langues parlées dans les océans Indien et Pacifique.

Le tahitien est donc classé dans la branche malayo-polynésienne, plus précisément dans le groupe central-oriental, qui regroupe les langues parlées à l’Est de Célèbes. Ce groupe comprend un sous-groupe océanien pour les langues parlées à l’Est de la Nouvelle-Guinée. Ce sous-groupe se scinde lui-même pour distinguer les langues océaniennes centrales et orientales, dont le foyer de diffusion est les Îles Samoa. Le tahitien est inclus dans les langues du Pacifique central (avec par exemple le fidjien), parmi les langues polynésiennes (tongien, samoan, hawaïen) et donne son nom au sous-groupe des langues tahitiennes(maoris) parlées dans les archipels de la Société, des Australes et des Tuamotu ainsi qu’aux Îles Cook et en Nouvelle-Zélande.

 

ウィキペディア>オーストロネシア人 / Austronésiens


Peuplement des Iles de la Société


La seconde vague de peuplement de l′Océanie permis aux premiers Polynésiens venant de Fidji d’atteindre vers l’an 300 les Iles de la Société, jusqu’alors inhabitées. Ils apportèrent donc leur langue et n’eurent à subir aucune influence externe dans son évolution pendant plusieurs siècles. De tradition orale, il ne reste que des indices indirects de cette évolution.

Le langage parlé était autrefois l'apanage des puissants. Le peuple faisant autant que possible l'économie du langage, lui substituant des gestes et mimiques. Il en reste aujourd'hui de nombreuses traces (par exemple le haussement de sourcil pour indiquer son approbation).


太平洋地域の言語

ポリネシア

ポリ=多くの、ネソス=島→「多くの島々」の意


2. タヒチの文化

フラダンス La Danse Tahitienne / le Ori Tahiti

C'est une danse qui mime une histoire, une légende ou la vie du quotidien sur différents styles de danse et de chant. Ces danses et chants comprennent des mouvements de bras, de hanches ou de pieds. De se déplacer dans un espace bien défini selon l'histoire que nous voulons raconter. Rien n'est fait au hasard ! Chaque mouvement des bras et des mains possède une signification symbolique qui accompagne un récit gestuel d'une légende.

映画[フラガール」

Histoire

La version ancienne du Ori Tahiti est le 'upa'upa, aujourd'hui disparu. Le 'ote'a existait déjà, mais était alors généralement considéré comme une danse d'homme, et fut décrit comme une danse guerrière.

Les missionnaires de la London Missionary Society considéraient les danses traditionnelles polynésiennes comme sataniques et obscènes, elles ont donc longtemps été interdites durant la colonisation, ainsi qu'une majeure partie de la culture tahitienne.
Princesse marquisienne aux environs de 1909, costume en tapa.


Ces danses ont survécu dans la culture populaire dans un cadre privé. La célébration à partir de 1880 de la Fête nationale française du 14 juillet permit le retour de festivités traditionnelles et leur maintien, sous le nom de fêtes du Tiurai.

Au début du xxe siècle, elles se manifestaient publiquement principalement lors des fêtes du 14 juillet ou des arrivées et départs de bateaux. À cette même période, les costumes en matériaux traditionnels firent leur retour, avec l'utilisation du tapa. Entre 1920 et 1930, les more en fibre végétale font leur apparition et évoluent rapidement.

Le Tāmūrē est le nom d'un poisson des Tuamotu, le nom exact de la danse étant ʻori Tahiti' (danse tahitienne). Peu après la Seconde Guerre mondiale, un vétéran du Bataillon du Pacifique, Louis Martin, écrivit une chanson très populaire reprenant les rythmes traditionnel et utilisant le mot Tāmūrē comme un refrain. Il gagna ainsi le surnom de Tāmūrē Martin, et transmit le nom à la danse.

En 1956, Madeleine Mouʻa mis en place le premier groupe de danse, appelé heiva. Dans la seconde moitié du xxe siècle, les danses polynésiennes évoluèrent, fixèrent des standards "traditionnels" et s'organisèrent en troupes de danse. La pratique populaire décrut, au profit des groupes et écoles de danse qui organisaient des représentations lors des concours de danse du tiurai (qui devient heiva à la fin du xxe siècle), de fêtes publiques, et dans un cadre professionnel touristique qui se développe grâce à l'ouverture de l'aéroport international de Faaʻa en 1961.
ʻupaʻupa aux environs de 1909, en pareo
À partir des années 1980 et 1990, les danses traditionnelles connaissent un regain de popularité et le nombre d'écoles de danses s'accroit fortement. Des groupes participent à des manifestations internationales et organisent des tournées. Les danses et costumes évoluent également sous l'impulsion de la compétition engendrée par les concours organisés pour le heiva.

Les publicités vendent parfois le rêve tahitien avec le tamure, alors que la danse qu'elles mettent en avant est le hula, danse typiquement hawaiienne qui a ses propres costumes, histoire, instruments de musique et style qui met l'accent sur le mouvement des mains.

Les pas de danse

Il n’existe pas de codification formelle des pas de danse, mais une classification ouverte, qui laisse place à la création. Aucune classification officielle n’existe. Pour des raisons pédagogiques le conservatoire enseigne qu’il existe cinq pas de base pour les femmes : le tamau, le faarapu, le ami, le varu et le ruru. L’origine de cette classification n’est pas identifiable. Elle est opérationnelle, assortie de précisions. Ces cinq pas ont des variantes, qui ont elles-mêmes leurs propres variantes.











タトゥー Le Tatouage



Le tatouage qui est pratiqué dans le monde entier aujourd'hui a des origines diverses, mais l'origine étymologique du mot est polynésienne. En effet l’art du tatouage est intrinsèquement lié à la culture polynésienne. Il traduit « ce qu’il y a de plus profond dans l’homme ».

Aux Marquises par exemple, « c’est la peau qui fait l’Enata,qui le rend humain, mortel et non simplement esprit ». Elle est son image et l’expression de son identité qui reflète le passé, et dévoile le futur d’une lignée qui remonte à la nuit des temps. Le tatouage avait été transmis par les anciens, des ancêtres divinisés, des dieux et l’on devait s’en montrer digne, s’y préparer physiquement. Détourner cet art, et ses motifs, de leur destination originelle, c’était assurément risquer leur couroux.



Le Tiki est un symbole maori qui représente un être mi-dieu mi-humain, et qui se trouve être l'ancêtre des humains. Il a le pouvoir de sentir et de chasser le mal.

Les coquillages et coquilles sont récurrents dans les tatouages polynésiens, en particulier la carapace de la tortue.

La carapace de tortue est symbole de longévité, bien-être, fertilite et paix. Les coquillages et coquilles marines symbolisent dans un sens plus large la protection et l'intimité.

Le Lézard est une forme d'apparition divine chez les polynésiens. Il apporte chance et fortune à la personne qui le porte.


3. タヒチの歴史
ポリネシアとフランスのビミョーな関係

Du xvie au xviiie siècle

À partir de 1521, date de la découverte fortuite de Puka Puka, sans doute une des deux îles Infortunées, par Magellan, les Européens explorent progressivement la Polynésie orientale aux xviie et xviiie siècle.

Tahiti n’est découverte qu’en 1767 par le Britannique Samuel Wallis, suivi en 1768 par Bougainville et par Cook en 1769.

La fin du xviiie siècle est marquée par la promotion d’un chef de Tahiti, qui, allié aux Anglais, fonde la lignée des Pomare, et par l’implantation à Moorea de missionnaires britanniques de la London Missionary Society qui débarquent le 5 mars 1797.

xixe siècle

Au début du xixe siècle, les îles de la Société sont converties au protestantisme, sous l’égide de la dynastie des Pomaré régnant sur le royaume de Tahiti (1790-1880), tandis que des missions catholiques françaises s’implantent aux Gambier et aux Marquises dès les années 1830.
Les années 1840 sont marquées par le début de l’implantation coloniale française, d’abord aux Marquises puis à Tahiti, où la reine Pomare IV doit accepter le protectorat français (1843). En 1880, Pomare V accepte de céder son royaume de Tahiti à la France. Il devient l’élément principal d’une colonie, les Établissements français d’Océanie (EFO). Les îles encore indépendantes sont intégrées aux EFO de 1887 à 1901, notamment : les Tuamotou, Rapa et les îles Gambier en 1882, puis les îles Sous-le-Vent en 1898.

xxe et xxie siècles

Des habitants des EFO participent aux combats de la Première Guerre mondiale avec le bataillon du Pacifique ; parmi eux le futur chef du mouvement anticolonialiste, Pouvanaa Oopa. Mais il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour qu’une évolution sensible ait lieu.

En 1940, les EFO rallient la France libre et un nouveau bataillon du Pacifique est formé. En 1942, l'armée américaine installe une base militaire sur l'île de Bora-Bora dans le cadre de l'opération Bobcat. Accueillant jusqu'à 6 000 soldats, cette base métamorphose l'archipel.

En 1946, la constitution de la IVe République établit l’Union française : les EFO passent du statut de colonie à celui de territoire d'outre-mer et le droit de vote est accordé aux habitants. Le mouvement anticolonialiste se structure dans les années 1945-1949 : en 1949, Pouvanaa Oopa est élu député et fonde le RDPT, parti autonomiste, qui domine la vie politique dans les années 1950, malgré la formation de l’Union tahitienne de Rudy Bambridge, parti attaché au maintien de la souveraineté française.
En 1957, les EFO prennent le nom de Polynésie française et bénéficient d’un statut plus autonome grâce à la loi-cadre Defferre. Pouvanaa Oopa devient ainsi le premier vice-président, et chef d'un gouvernement d'élus locaux. L'assemblée est dotée de compétence accrue. Le gouverneur demeure cependant le président de celle-ci. Mais l’installation de la Ve République en mai 1958 entraîne une forme de mise au pas, avec un renforcement des pouvoirs du gouverneur au détriment du gouvernement local. L’arrestation de Pouvanaa Oopa le 11 octobre 1958, bafouant son immunité de député, condamné à 8 ans de prison et à 15 ans d'exil, est le point d'orgue de cette reprise du pouvoir par l’État central.

À partir de 1962, et consécutivement au référendum d'autodétermination de janvier 1961 en Algérie, la Polynésie française entre dans une ère nouvelle : celle de l’installation du Centre d’expérimentations du Pacifique qui amène plusieurs milliers de militaires et de techniciens dans le territoire, à Moruroa, Fangataufa, Hao, mais aussi à Papeete qui connaît de surcroît un afflux de populations polynésiennes. En 1963, l'Église évangélique de Polynésie française devient autonome.



La mesure d'exil à l'encontre de Pouvanaa Oopa est levée en 1968, il est accueilli triomphalement à Papeete et devient sénateur en 1971 pour le Pupu Here Aia.
Au cours des années 1970, apparaissent des formations plus nettement indépendantistes, notamment le parti créé par Oscar Temaru (FLP/Tavini Huiraatira). Un premier changement de statut a lieu en 1977 (autonomie de gestion), complété en 1984 (autonomie interne). En ce qui concerne les essais nucléaires, devenus souterrains en 1975, ils sont suspendus en 1992, mais une reprise a lieu en 1995-1996, puis le démantèlement du CEP est décidé.
Dans les années 1990 et 2000, la vie politique est structurée autour de deux partis : Tavini Huiraatira (Oscar Temaru) et Tahoeraa Huiraatira (Gaston Flosse). De 1991 à 2004, Gaston Flosse règne sans partage.
À la surprise générale, Oscar Temaru remporte les élections de 2004 où il est à la tête de l'Union pour la démocratie (UPLD), qui rassemble plusieurs partis unis contre Gaston Flosse. Il est élu président de la Polynésie française le 30 juin 2004. Le gouvernement d'Oscar Temaru malgré toutes ses actions en faveur des plus démunis, est critiqué par ses adversaires soutenus par les médias.

13 gouvernements se succèdent entre 2004 et 2011, mais seulement 3 hommes occupent la place de président : Gaston Flosse, Oscar Temaru et Gaston Tong Sang. Le 5 septembre 2014, Gaston Flosse, rattrapé par des affaires judiciaires qui ont émaillé sa carrière politique, définitivement condamné.

Édouard Fritch est élu président de la Polynésie française en 2014, après la démission de Gaston Flosse. Il rassemble une nouvelle majorité à l'Assemblée et fonde son propre parti, le Tapura Huiraatira, le 20 février 2016, grâce à une coalition autonomistes. Le 18 mai 2018, Édouard Fritch est réélu président de la Polynésie française pour un second mandat après la victoire de son parti aux élections territoriales.


4. フランス核実験
核大国フランスとポリネシア

この項目については別サイト「仏領ポリネシアでの核実験」をご覧ください。

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