Pages

2016/11/16

フランスの食育

CSフランス語のみんなで翻訳した日本語字幕版






講座テキスト

Restaurant du cœur 心のレストラン


日本の食教育はどうなってる?:


Les classes du goût en Languedoc-Roussillon

仏語オリジナル版


ビデオファイルをダウンロード
(開いたページの右上の「ダウンロード」をクリックすると、パソコンの個人フォルダの中の「ダウンロード」フォルダにファイルが作られます。)

Transcription du vidéo

2016.05.17

Elève 1: Je peux le goûter?
Elève 2: Moi je sens que c’est un peu acide.
Elève 3: C’est un peu comme si c’était tropical.
Hélène Lombardo: Les classes du goût, c’est une…, c’est un cycle de huit séances de dégustation, de découverte sensorielle, qui mène les enfants à la découverte de leurs sens dans un premier temps, et à la découverte des aliments dans un second temps.
Ce cycle a pour but de favoriser une nouvelle approche de l’aliment qui n’est pas une approche nutritionnelle, qui est une approche sensorielle, et qui permet à l’enfant de se mettre dans une dynamique de changement de comportement vis-à-vis de l’aliment.
La toute première chose, c’est qu’ils sont, bien sûr, dans le «J’aime» «J’aime pas». C’est une réaction qui est complètement spontanée, et qui est intéressante parce qu’elle permet à l’enfant de se positionner vis-à-vis du groupe, et qui lui permet d’affirmer un goût..., un des goûts. Et c’est un démarqueur de son identité, enfin de son identité de goûteur.
Dans un autre temps, on les voit évoluer de ce comportement qui est spontané, qui est naturel, vers quelque chose de plus étayé, de plus élaboré, euh…, où ils sont en mesure de différer ce jugement de goût pour aller vers quelque chose de plus détaillé, de plus précis.

2016.06.07
On peut observer chez certains enfants, entre 3 et 7 ans, ce qu'on appelle la «néophobie». La néophobie, c'est de la peur des aliments nouveaux. Ça lui crée une sensation de peur ou d'angoisse éventuellement. La classe du goût permet de déjouer cette crainte des aliments nouveaux tout en favorisant la curiosité.
Elève 4: Ça sent bon.
Hélène Lombardo: Etre à l'écoute des sensations, pour un enfant, c'est l'inviter à rentrer dans le monde intérieur. Cette attention aux sensations propres permet à la fois de développer la subjectivité, et à la fois de porter une attention plus particulière sur les sensations de faim et de satiété. Pour être prêt à goûter, il faut que les sens soient en éveil, il faut qu'on soit attentif à ses propres sensations.
Pascale Miel : Je travaille toujours en pédagogie du projet. Donc pour moi, j'ai besoin de projets qui soient moteurs, qui stimulent les enfants, qui leur donnent envie, qui permettent aussi à tous —même les élèves plus en diffculté— de s'inscrire dans un projet et de réaliser quelque chose. On peut leur apporter vraiment quelque chose peut-être qu'ils [n']ont jamais vu, jamais connu, jamais goûté. Donc là, très clairement c'est un apport culturel très important.
En prenant conscience de son corp, de ses possiblités, de se concentrer sur ce qu'on sent, ce qu'on perçoit, ce qu'on goûte, c'est une façon vraiment d'épanouir l'individu, déjà, de l'ouvrir sur le monde, et aussi d'apprendre à se concentrer, ça c'est quelque chose qui nous servira tout le temps.
Depuis le début de la semaine, et c'est pour ça que c'est intéressant que ça soit une semaine en immersion comme ça, ils ont quand même une capacité plus grande à se concentrer, à essayer vraiement d'analyser ce qu'ils sentent.
Elève4: Moi, ce que j'ai aimé, c'est quand on essaie de comprendre ce qu'on faisait.




2016.06.28

Eric Gurrini, Professeur de Lycée Professionnel d'hôtellerie, Chargé de Mission Art du Goût auprès de la Déléguée Académique à l'éducation artistique et à l'Action Culturelle du Rectorat de l'académie de Montpellier, Rérérent classe du goût : Euh..., votre sensoriarité a un comportement particulier, qui fait que le visuel prédomine. Il prédomine parce qu'il va très rapidement aller rejoindre la mémoire pour analyser l'image qui arrive.
Toute la pédagogie sur les huit séances, c'est « J'apprends que finalement, s'il n'y a pas que ce que je voie qui me dit, il y a tous les autres sens qui vont avec ».
Et il est important de les confronter, parce que si je ne me fie qu'à ce que je vois, mon corps est capable, par la mémoire, d'inventer des sensations.
(Dans la classe) La tendance que vous avez eu, c'est de dire « C'est orange, donc c'est de l'orange » et « Ça a un parfum, et c'est de l'orange ».
C'est abricot ou jaune, c'est de l'abricot, et ça a un goût de citron. Ou ça a un goût de vanille.
Donc vous avez associé la couleur avec ce que vous avez dans le verre avec le goût que ça a et l'odeur que ça a.
En réalité, ce que vous avez dans le verre, c'est exactement la même chose. Les deux sont les mêmes.
Voilà, j'ai mélangé ça dans un pot, et ça dans l'autre.
Si vous aviez fait attention à votre odorat, et à votre goût, et en particulier à l'arôme en bouche, vous auriez ressenti que c'étaient les deux mêmes.