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2018/11/13

100%オーガニック給食を実現したフランスの小さな街 ムアン=サルトゥー

Une cantine scolaire 100% BIO


<Le maire> On sait qu'on peut s'empoisonner en mangeant. Il y a une vraie urgence, c'est que la France ne produit pas assez de produits bio. Donc on doit absolument réagir sur ces dangers pour préserver la santé des citoyens. 

<Le maire > Ça va, Sébastien?
<Sébastien> Ouais. 
<Le maire > T'es dans les poivrons?
<Sébastien> Ouais, on récolte pour la cantine pour demain. 
<Le maire > Ben, écoute, oui. Ça va être pas mal, ça. 

<Le maire > On s'est dit qu'il fallait qu'on soit exemplaire sur Mouans-Sartoux, qu'on respecte la santé des enfants que l'on nourrit chaque jour. Comme on n'avait pas de capacité d'approvisionnement, en légumes locaux bio, par exemple, on a créé ce domaine où on produit nous-mêmes nos légumes. On a une restauration scolaire 100% bio depuis le 1er janvier 2012. 

<Sous-titre> Mouans-Sartoux a été la 1ère ville de plus de 10 000 habitants à faire du 100% bio dans ses cantines. 

<Le maire > Ça va, Cathy? Tout va bien? Alors, qu'est-ce qu'on va manger de bon aujourd'hui?
<Cathy> Aujourd'hui, sauté de légumes avec courgettes, potimarron et courge. Je suis dans le basilic. 
<Le maire > Dans le basilic! Ça sent super-bon. C'est du violet? 

<Le maire > La caricature de l'enfant à la cantine, c'est il [ne] mange pas de légumes, il [n']aime pas les légumes, l'enfant. Donc on montre aussi qu'on peut faire aimer les légumes aux enfants quand ils sont cuisinés avec amour, quand ils savent d'où viennent les légumes, quand ils ont créé un lien affectif avec ces légumes, parce que ça fait partie de leur vie, l'alimentation. Donc, apprendre qu'on peut manger autre chose que des sauces industrielles ou des choses trop sucrées, trop salées. S'ils [ne] l'apprennent pas à la cantine, il faudrait que leurs parents le fassent, et on sait que tous les parents ne peuvent pas le faire. Donc, au moins on sait que tous les enfants qui passent à la cantine ont cette sensibilisation. 

<Cathy> Un petit peu ou beaucoup?
<Un enfant> Un tout petit peu.

<Cathy> Souvent les légumes et les enfants [ne] sont pas trop amis. Donc on essaye de les faire goûter, et puis..., pour qu'ils puissent manger de tout. C'est important pour transmettre puisque moi j'ai connu peut-être enfant le bon goût des bons légumes et des bons aliments.

<Le maire > Les pommes de terre, tu [n']aimes pas? Ben, il faut goûter. C'est bon.

<Le maire > Toutes les restaurations collectives de France jettent à peu près un tiers de ce qu'elles cuisinent. Si on inverse pas cette sur-consommation, ce non-respect de la planète, on va dans le mur. Et c'est ces enfants qui en pâtiront. Donc, nous, on doit réagir. La moyenne nationale est à 150 grammes [par repas par personne] de gaspillage alimentaire en restauration collective. Nous, on est passé à 30 grammes.

<Quentin 9 ans> C'était bon. J'ai bien aimé. Ils viennent d'un grand jardin où il y a plein plein plein de légumes.

<Le maire > Tiens, viens avec nous, Sébastien. Est-ce que vous connaissez ce monsieur?
<Les enfants> Oui!
<Le maire > C'est lui qui fait pousser vos légumes.
<Un enfant> Des légumes bio!
<Le maire > Ah, des légumes bio. Tu as raison, parce qu'ici il [n']y a que des légumes bio. Qu'est-ce c'est des légumes bio?
<Un enfant> Ça veut dire qu'il [n']y a pas de produits, il [n']y a pas de pesticides.

<Le maire > Je leur fais découvrir les légumes, j'essaye de répondre à leurs questions, mais surtout je leur pose beaucoup de questions pour qu'ils prennent conscience de ce qui se passe ici, et de pourquoi on a fait les choses, et donc les sensibiliser à ces enjeux d'alimentation saine et de respect de l'environnement.

<Le maire > Oui?
<Un enfant> Les haricots qui ne sont pas bio, mais on peut les manger quand même?
<Le maire > Alors on peut les manger. C[e n]'est pas interdit de manger les produits qui [ne] sont pas bio, mais c[e n]'est pas forcément bon pour la santé. Donc il faut essayer de manger équilibré avec des produits sains.

<Le maire > On sait que ces expériences sensorielles, c'est ce qui reste le plus aux enfants.

<Le maire > On va ramasser des légumes bio. Vous voyez les courges. C'est la chasse au trésor.
<Les enfants> Allez! Oh hisse, oh hisse.
<Le maire > Doucement, doucement!
<Un enfant> La courge là-bas, elle est moisie.
<Le maire > Ah ben, t[u n]'es pas fort, alors.

<Le maire > Cet enjeu éducatif, il est extrêmement important. C'est par ces petits gestes qu'on changera les choses. Moi, je [ne] crois pas aux décrets d'État, aux changements qui viennent d'en haut. C'est un peu ce que dit Pierre Rabhi avec sa part du colibri, c'est-à-dire, si chacun fait son action, le monde changera. Et c'est un peu ce qu'on pratique à Mouans-Sartoux, et qu'on pourrait la voir sur la France et sur l'Europe, sur le monde.

Références







参考:「Nos enfants nous accuseront 未来の食卓